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  • jurasavoyard

La Bridoire : un Plan d’Urbanisme hors la vie

Dernière mise à jour : 4 janv. 2021

Qui est vraiment à l’origine de cette révision du plan d’urbanisme ?

Le Syndicat Mixte Avant Pays Savoyard, superstructure technocratique chargé de l’élaboration et la mise en oeuvre du SCOT (Schéma de Cohérence Territorial - mis en place pour la totalité du territoire de l’Avant-Pays Savoyard).

Ce ne sont pas des élus qui bâtissent le SCOT dont l’élaboration doit prendre en compte pléthore de lois et décrets concernant la gestion de l’eau, l’environnement… Techniciens et cabinets d’études règnent, sous la pression de l’Etat.

Lequel aimerait bien que, l’encore vert Avant-Pays, se bétonne davantage face à la saturation urbaine du Nord-Isère et du bassin chambérien.

Rappelons que le début de l’élaboration du SCOT date de 2008.

Du massacre de la desserte ferroviaire à la disparition continue de services publics, il s’en est écoulé de l’eau sous les ponts ! Sans même aborder la survenue de la pandémie, qui va dégrader les revenus de celles et ceux qui avaient trouvé un havre de paix pas cher dans notre contrée…

Une crise économique sans précédent depuis les destructions de la seconde guerre mondiale se profile : le moment est-il bien choisi pour décider d’un plan de création de logements SANS précédent sur La Bridoire ?


Cartographie des niveaux de vie en Avant-Pays.

Objectif principal de cette révision de Plan Local d’Urbanisme : + d’habitants.

Combien ? Le grand flou…

Rédigé par un cabinet privé spécialisé, en plaquant sans nuance les directives du SCOT, un dossier “hors la vie” a vu le jour avec un objectif de population supplémentaire visiblement subi par les élus locaux

Ainsi la Région (MRAE) devant un dossier assez peu convaincant,

dans son avis motivé en vient à recommander “de mieux justifier le

besoin de 150 logements [dans les 10 prochaines années] et la consommation d’espace en extension qui lui est afférente”, en indiquant que les “hypothèses conduisant

au besoin de 150 nouveaux logements ne sont pas présentées”…

Si on ajoute les PLU de Domessin, Pont, St Béron on arrive à + 1500 habitants d'ici 2030.

Comment va-t-on se déplacer? Vélo et co-voiturage répondent nos élus!


Et la prise en compte des interventions du public en 2018, 2019 lors de la « concertation »?

« Aucune observation de nature à remettre en cause les orientations retenues n'ayant été relevée, le Conseil Municipal considère ce bilan favorable et décide de poursuivre la procédure. » concluait –il, le 14 octobre 2019, au moment de valider le projet de révision du PLU.

Le quartier le plus impacté est Rochassieux avec la création de 57 logements.

Quand un habitant présent en réunion publique (juillet 2019) interroge sur la pertinence de laisser l’ajout d’une centaine de voitures supplémentaires induite par les nouveaux logements, avec des accès délicats (entrée et sortie) vers la route du lac, il lui est répondu en substance : circulez y’a rien à voir…

A noter par ailleurs la très faible participation des habitants lors de cette consultation (moins d’une cinquantaine de personnes sur 2 ans).

Mais les élus avaient-ils vraiment envie de permettre l'expression des habitants sur un projet pourtant d'importance pour leur avenir?


Pourquoi un tel délai entre la validation du projet et cette enquête publique ?

Après avoir déclaré publiquement le lancement de l’enquête publique toute fin 2019, M. le Maire semble s’être ravisé… à cause de la proximité des élections municipales ?

Tout au long de l’année 2020, silence étourdissant sur le sujet pourtant essentiel pour l’avenir de notre bourg. On peut d'ailleurs remarquer que l'affichage des PV de réunions du conseil municipal n'apparait plus nulle part depuis un an dans l'espace public...

Les mois post-confinement, avec la reprise d’une activité humaine presque normale auraient pu permettre une expression citoyenne sereine.

Finalement le choix fait a été autre : avis « discret » à la population en plein couvre-feu de fin d’année.

Aucun affichage public dans le quartier le plus impacté du bourg.

Interdiction faite aux habitants de se réunir.

Coté permanence du commissaire-enquêteur, c’est le minimum syndical avec la première un 4 janvier et un volume horaire total de 8h dispersé en confettis de pleine semaine, à des heures où chacun s'affaire à autre chose.

En pleine reprise d’après fêtes, et toujours sous couvre-feu…


Un contexte économique sombre à venir,

un SCOT dépassé, parvenu au temps du bilan officiel en 2021,

une période où les interdits sanitaires dégradent de fait

la bonne tenue des enquêtes publiques…

ne serait-il pas plus sage de suspendre cette enquête ?

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