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Pour un Avant-Pays précurseur d’un monde, où la vie reste vivable pour toutes et tous

L’opinion répandue a la vie dure : l’Avant-Pays serait un pays perdu, coupé du reste de la Savoie… Il faut alors prendre de la hauteur, et depuis le ciel constater, de nuit, quand les lumières des villes s’allument, l’évolution en cours. Ce territoire est pris en tenaille par l’expansion urbaine du Nord-Isére, et celle des agglomérations chambérienne et aixoise.

Depuis 15 ans l’afflux démographique sur notre petit territoire est saisissant. Un rythme d’installation des ménages deux fois plus important que dans le reste de la Savoie. Des foyers aux revenus modestes, qui recherchent un espace où construire au m2 le moins cher. Pas assez de travail sur place. Chaque matin quasiment la moitié des actifs « migrent » de l’autre côté de l’Epine, beaucoup d’autres partent sur Lyon.


Carte (source APEX 2017) de pollution visuelle, la nuit.

Refuser l’urbanisation à marche forcée dans une ruralité abandonnée

Même si la bétonisation n’atteint pas le niveau atteint de l’autre côté de l’Epine, en 30 ans elle a progressé de 75%, au détriment des zones humides et des terres agricoles. Les localités sont encore à taille humaine. Mais c’est sans compter le Schéma de COhérence Territoriale qui impulse des plans d’urbanisme sidérants par leur ampleur, alors que les services publics sont mis à mal. Sécurité sociale, poste, desserte TER disparaissent ou sont sérieusement discrédités dans un territoire à dominante rurale. Pour rejoindre la ville ne reste qu’un choix obligé : l’autoroute par la voiture individuelle, et dans moins de 10 ans l’immobilité assurée vers Chambéry. La mal vie est en marche, et elle sera particulièrement rude pour les plus modestes, piégés dans un territoire dépourvu de services.

Nous avons encore des terres agricoles : imposons des régies publiques alimentaires.

En lieu et place des « bidouillages » d’élus qui conduisent à l’agrandissement inutile de la zone de la Baronnie (Pont de Beauvoisin) au détriment de 4ha de terre fertile, réunissons-nous pour imposer de vraies politiques municipales de préemption, achat et stockage de terres arables. La période de confinement liée à la pandémie a montré l’extrême fragilité de la chaîne d’alimentation. Il est urgent de reconstruire une souveraineté alimentaire du territoire. Construire un projet alimentaire territorial pour l’avant pays de Savoie créateur d'emplois. La filière bois notamment en Chartreuse doit être vecteur d'un renouveau de l'industrie locale.

Eco-tourisme et slow-tourisme : s’en donner vraiment les moyens

L’Avant-Pays bénéficie d’une richesse naturelle et paysagère rare, en limite du parc naturel de Chartreuse. Ce ne sont pas les agences et autres cabinets d’étude qui apporteront la solution à la surconsommation estivale de nature, mais la mise en commun des intelligences de ses habitants. Pédagogie interactive avec le Musée du lac les WE, des collectifs d’habitants bénévoles, construction d’alternatives au tout-autoroute via la ligne TER les WE, combattre la logique des centrales de réservations, l’arrivée de grosses structures touristiques, valorisation de l’avant-pays dans son ensemble en intersaisons… Le lac une réserve naturelle au cœur de la vie, pour changer la vie ?

Des luttes locales qui doivent rassembler urgemment

Notre contribution à la lutte contre la pollution, les dégâts sur les infrastructures routières et le coût inhérent exorbitant pour les communes traversées doit nous amener à faire interdire le passage des PL en transit qui utilisent la route du lac afin d’économiser le péage autoroutier. Nous pouvons aussi utilement faire connaître l’aberration de l’organisation du fret en flux tendu qui assure la prédominance d’un seul mode de transport, dont les coûts externes sont énormes pour la collectivité. Il nous faut aussi généraliser un usage raisonnable de l’éclairage public, qui par ailleurs ouvrira de nouveaux horizons aux curieux de nature, rendra l’obscurité à la faune et la flore, à même de relativiser la place de l’homme dans l’Univers.

Enfin encourager de nouvelles relations humaines entre « de souches » et néo-ruraux par la transmission de l’histoire récente, la revitalisation des solidarités rurales, permettre l’échange et la partage, le recyclage. Plus de liens, moins de biens !

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