...ou s'enfermer dans des logiques technocratiques?
"Une situation géographique stratégique à proximité de Chambéry, Lyon, Annecy et Grenoble, des transports publics bien cadencés !" C'est ainsi qu'est décrit le bourg de La Bridoire sur la page d'accueil du site internet de cette municipalité, en ce début 2020. Mais dans le document présenté lors de la première réunion publique, dans le cadre de préparation du PLU, en mai 2019, on parle surtout amélioration des déplacements alternatifs à La bridoire.
Nulle part n'apparaît que dans le même temps, 75% des trains ont disparu en gare de Lépin le Lac, et que les temps de parcours des bus desservant Chambéry deviennent totalement dissuasifs... il reste donc le co-voiturage, la marche à pied et le vélo, si l'on accepte les conclusions du PLU...
Si les lois qui encadrent le Plan Local d'Urbanisme poussent à la maîtrise des déplacements voiture, ça va être raté : la précarité du système de co-voiturage ne peut remplacer un service public structuré pour rejoindre la ville. Comment aller au boulot le jour où votre conducteur d'un jour a sa fille malade à la maison? 16 minutes en train pour effectuer le trajet Lépin-Chambéry ; qui dit mieux?
Le PLU préconise la création de 150 logements en 10 ans dont 60% sur la partie la plus éloignée des commerces, soit sur le quartier de Rochassieux. On a beaucoup de mal à imaginer, en intra-muros, les habitants de Rochassieux décider en masse de prendre leur vélo pour aller acheter au centre-bourg une baguette de pain, avec emprunt d'une pente de 60m de dénivelé...
Où l'on s'aperçoit de la distorsion entre les intentions louables des législateurs, et les services à disposition, en zone rurale... en voie de disparition!
Source documentation : http://www.labridoire.fr/fr/infos-pratiques/plu/plu.htm